Journée d'études dédiée aux "Humanités Numériques" : une réussite !

Le 4 avril 2024, le CERCRID (UMR 5137) organisait une journée d'études consacrée aux humanités numériques, qui fut notamment l’occasion de faire un point sur les travaux du laboratoire en matière d’humanités numériques en droit et de bases de données textuelles.

L'idée de cette journée de retours d'expériences est née du leitmotiv suivant : "on a un savoir-faire, il faut le faire savoir !" LE CERCRID est en effet désormais bien identifié sur le sujet des humanités numériques et des bases de données textuelles.
Organisé sous la direction scientifique de Pierre-Nicolas BARENOT, Maître de conférences en Histoire du droit à l'Université Jean Monnet et membre du CERCRID, à l'initiative d'Anne-Sophie CHAMBOST, Professeure d'Histoire du droit à Sciences Po Lyon et membre du CERCRID, l'événement a réuni une quarantaine de personnes en présentiel et à distance.

Les discussions ont été ouvertes par les Pr. Aurélien ANTOINE (Observatoire du Brexit) et Benjamin MORON-PUECH (carnet de recherches Intersexes), avec un retour d’expérience sur leurs travaux hébergés et menés via la plateforme Hypothèse, que se sont appropriés depuis plusieurs années les chercheurs en droit. Le Pr. Nicolas GABAYET est ensuite revenu sur la création de la nouvelle revue numérique de Droit Public Comparé – Comparative Public Law (Prairial). Y ont été abordés les intérêts, enjeux, avantages et inconvénients du numérique dans le monde à la fois foisonnant et très fermé des revues doctrinales.
La matinée a été clôturée par une autre série de sujets relatifs aux humanités numériques en droit. La Pr. Céline CASTETS-RENARD de l’Université d’Ottawa a abordé la question encore très neuve et incertaine des problèmes juridiques soulevés par l’IA dans les humanités numériques. Enfin, l’intervention à 2 voix de la Pr. Anne-Sophie CHAMBOST et de Véronique LACROIX a été l’occasion de présenter le travail de numérisation – peut-être aussi de résurrection – de la revue procès, avec la construction d’une base de données et d’une plateforme de collaboration susceptible de relancer les études autour du courant critique du droit.
Les débats de l’après-midi ont été relancés par la Pr. et VP Recherche à l’Université Jean Monnet Christelle BAHIER-PORTE, avec une présentation des dispositifs de soutien de l’UJM en matière d’humanités numériques. Jean-Philippe HIAS, de la Faculté de droit de Rennes, a ensuite exposé le vaste projet BIDDC dont il assure la codirection, et qui consiste en la numérisation et la création d’une base de données internationale des sources coutumières.
Alexandra GOTTELY, Responsable du service partenariats et appui à la recherche de la bibliothèque Cujas, est revenue sur différents projets d’humanités numériques en droit au sein de son établissement (expositions virtuelles Paul Viollet et la Des facultés sur le front du droit, outil Hoppe-Droit). Enfin, Marianne COTTIN abordé l’expérience « e-juris » dans l’analyse automatisée des décisions de justice.

Un grand merci aux conférencières et conférenciers, ainsi qu’aux membres du public et du groupe GANESHs, pour les discussions stimulantes qui ont dynamisé et enrichi cette journée. Des échanges qui auront peut-être fait germer dans l'esprit de certains collègues l'envie de se lancer dans l’aventure de la numérisation, le CERCRID étant désormais équipé d’un scanner professionnel. Affaire à suivre...

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